Tunisie : UTICA – UGTT, rien ne va plus!

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L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a réprouvé les déclarations de certains dirigeants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), estimant qu’elles « constituent une agression immorale et une atteinte à la centrale patronale, à ses dirigeants et à ses adhérents».

Dans un communiqué, publié mardi, à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, l’UTICA souligne que «ces déclarations qui ont dévié du cadre des relations de travail, mèneront vers la confrontation et anéantiront toute tentative de réalisation de la stabilité et de la concordance».

L’UTICA a, par ailleurs, exprimé son refus catégorique de «toute forme de menace, d’intimidation, de déformation de la réalité et de toute tentative de faire entrer le dialogue social dans le cercle des calculs politiciens qui n’ont rien à voir avec l’action syndicale».

Et d’ajouter que «ces menaces n’effrayeront pas la centrale patronale qui reste forte et unie grâce à ses adhérents et son histoire».

«A aucun moment, l’UTICA n’a mis un terme aux négociations, un comportement contraire à ses traditions et ses principes, mais elle refuse de dialoguer sous la menace », souligne encore le communiqué.

La même source a ajouté que «les négociations sociales doivent prendre en considération la situation de tous les secteurs et des entreprises ainsi que des indicateurs économiques, dans l’objectif de préserver la pérennité des entreprises et des emplois».

L’UTICA a, en outre, appelé «la commission des affaires sociales relevant de l’UGTT à maintenir le choix du dialogue et de la crédibilité, en plus de la défense des entreprises économiques dans le cadre de l’intérêt du pays».

La centrale patronale réitéré sa volonté « de poursuivre le dialogue constructif qui reste la seule voie permettant de surmonter les différends loin de toute surenchère et du sophisme».

Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé du secteur privé, Belgacem Ayari avait critiqué l’UTICA, l’accusant d’atermoiement et de tentative d’entraver les négociations sur les augmentations des salaires dans le secteur privé et menaçant de recourir à l’escalade et à une grève générale dans le secteur privé.